L’Autorité régionale de transport métropolitain salue la décision du gouvernement de combler, à hauteur de 400 M$ pour le Québec, une partie du manque à gagner substantiel qui découle de la baisse d’achalandage provoquée par la pandémie. Il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Il reste du chemin à parcourir collectivement pour trouver des solutions à ce défi historique pour la mobilité des citoyens et la santé économique de la région métropolitaine, mais c’est encourageant de constater l’importance du transport collectif aux yeux des autorités.
Les transports collectifs ont rapidement été identifiés comme services essentiels au cours de l’état d’urgence sanitaire. Toutefois, la pandémie de COVID-19 et les mesures déployées pour y faire face ont eu et continuent d’avoir un important impact financier. Celui-ci découle principalement de la baisse des revenus tarifaires, lesquels représentaient 28 % du financement des services prévu au budget 2020 de l’ARTM, et de la hausse des coûts liés à la crise sanitaire, et ce en dépit d’efforts consentis par les opérateurs pour réduire les coûts d’exploitation.
De mars à la fin mai, cette baisse s’est traduite en un manque à gagner d’un peu plus de 165 M$. Le scénario prévisionnel fait état d’un impact financier de l’ordre de 523 M$ pour 2020 et des répercussions conséquentes au cours des prochaines années. Un groupe de travail sera créé afin de se pencher sur des solutions viables face à cette crise sans précédent.
Ensemble, l’ARTM, la CMM et leurs partenaires ont sollicité l’aide du gouvernement pour faire face aux impacts sans précédent d’une telle crise, car les organismes de transport, les usagers et les municipalités ne peuvent assumer seuls un tel fardeau. Nous remercions le gouvernement du Québec de poser rapidement un geste en ce sens pour l’année en cours. Le transport collectif demeure un vecteur de développement et de vitalité économique et social au sein de nos communautés. Il contribue également à l’attractivité de la région métropolitaine à l’international.